mardi 26 septembre 2017

32 de Lumières à Apt 16 km

1 l’étape du jour
 
 Une étape courte qui nous fait passer sur le plus beau pont romain de France avant de gagner Apta Julia.
 
2 le tracé
 
 
 
3 le détail de l'étape
 
Le ciel est très brumeux au départ mais ensuite il fera chaud, 24 degrés sont annoncés. 
Nous retrouvons notre voie verte à hauteur de  Marican. Le rythme est très bon. Nous atteignons rapidement la Begude, hameau où il était possible de faire boire les chevaux (du provençal begudo : abreuvoir ou ce qui correspond à l'action de boire ou buvette. C’est le nom de plusieurs relais de poste en Provence où l'on faisait boire les chevaux et qui souvent ont donné le nom au village ou au hameau. L'IGN relève 25 toponymes en France concentrés dans le Sud-Est.
En tout cas, ce cheval n'a pas besoin de begudo !
 


Nous l'avons trouvé en train de batifoler dans un champ proche de la Gare de Bonnieux.
Comme plusieurs l'ont demandé, me voici en train de marcher.


  Un petit retour vers l'arrière pour vous montrer la vallée du Calavon et Bonnieux.


 Chose rare, nous observons un chêne est en train de manger une pancarte.


Nous poursuivons notre marche jusqu'à apercevoir des voitures garées en pleine nature, la voie verte tourne à gauche. C'est l'arrivée au pont Julien.


 A l’entrée des gorges de Roquefure, la Via Domitia franchissait le Calavon sur un pont à 3 arches, en grand appareil, d’époque augustéenne. Nommé Pont Julien à cause du nom de la cité la plus proche « Apta Julia », le pont Julien est l’ouvrage principal de la Via Domitia en Provence : 80 m de long, 6 m de large, 11,50 m de haut, 3 arches en plein cintre. Il est bâti en grand appareil, en pierre locale, 
Le trafic important sur la voie Domitienne obligea à une réfection en -3. Un certain nombre de bornes milliaires furent alors marquées au nom d'Auguste. Près d'Apta Julia, commença la construction du pont Julien sur le Calavon pour faciliter et sécuriser le passage. 
La qualité de ce pont et son niveau de conservation, en font l’un des édifices antiques les plus prestigieux de la Provence romaine. 

Quand on aperçoit le Calavon qui coule au milieu de la Grande Arche, Obélix aurait pu s'écrier : "Ils sont fous ces romains !". Il se trouve que le premier pont avec un tablier en bois a été emporté par une première crue significative. Alors , ils ont reconstruit l'ouvrage bien plus grand et bien plus haut.


Après avoir franchi le Cavalon d'un simple pas, c'est la remontée vers le chemin et le franchissement comme il se doit par le pont.
Nous découvrons ensuite en montant vers la voie verte un immense panneau comme on en trouve souvent.

Avez-vous remarqué que les autres financeurs ne font pas de même. Point de commune, point d'intercommunalité, point de departement (si un petit Vaucluse), point de région et point de France. Ce genre de panneaux génère un sentiment inverse : c'est de l'argent gâché du contribuable français versé à l'Union Européenne et recyclé en partie sur notre territoire. Combien coûte cette chasse au financement ? Combien de tonnes de papier pour faire un beau dossier ?  
Par contre l'information principale : le coût du projet n'apparaît pas....

Un peu plus nous observons des voitures garées mais nous entendons une machine. Nous pensions à une vendange tardive mixte à la machine et à la main. En fait, les voitures ont avancé d'un seul mouvement au bout de quelques minutes et nous avons vu ensuite qu'il s'agissait de travaux sur la route. C'est un chantier moderne, un travaillait et six regardaient... 


Plus loin, on remarque le tracé de la route antique, visible sur 6 km, en amont de Roquefure. C'est dommage,  la voie ferrée a été construite en proximité de la Via Domitia et l'a recouverte en partie dans une gorge rectiligne.


 La chaleur devient plus forte, nous approchons de midi. C'est pas le niveau de température qui rend la marche plus pénible  car 24 degrés c'est peu, en fait c'est l'amplitude depuis le matin. Nous approchonsd'Apt en traversant le Chêne qui est un des hameaux de Gargas.
 La première mention du nom de Gargas date de 992 sous la forme de GargatioLa commune est composée de vingt-deux hameaux et écarts. Le cartulaire de l'église d’Apt donne le nom de quelques-unes des villæ carolingiennes qui leur ont donné naissance : Amado, Esdras, Caramagencia, Urbana, Intervias. En 1860, une borne milliaire datant de 3 av. J.C., fut aussi découverte près du hameau du Chêne; elle est conservée au musée d’Avignon. 
 
Une dernière pancarte pour signifier que la voie verte devient une route à partager entre automobilistes et cyclistes.  Nous piétons sommes des cibles, des nuisibles, des moins que rien...
  


 
 Puis nous retrouvons la voie verte pour arriver à Apt par l'ancien viaduc ferroviaire.
 
 
Les éléments ci-après sont copiés de Wikipedia et de la thèse de Patrick De Michele Le centre monumental de la ville d'Apt à l'époque gallo-romaine
 
Apta Julia était la ville romaine qui donna naissance à Apt. Dénommée aussi Apta Julia Vulgientium elle fut construite sur le territoire de la tribu des Vulgientes. Celle-ci faisait partie de la fédération des Albiques. Cette fédération avait fait de l'oppidum de Perréal sa capitale trois siècles avant notre ère. Cet oppidum fut occupé pendant 200 ans comme une habitation datée du Ier siècle av. J.-C. l'atteste. Ces Vulgientes commerçaient avec Massalia et les Phocéens dont ils étaient devenus les clients, les alliés puis les amis. Un métissage culturel et commercial marqua cette période comme le prouvent des inscriptions gauloises écrites en grec (Apt et Saignon) ainsi que des poteries vinaires grecques découvertes à Perréal.



Marseille ayant ouvert son port à la flotte de Pompée, les légions de César mirent le siège devant la cité phocéenne. Seuls les Albiques se portèrent au secours des assiégés en -49, la défaite leur valut la destruction de Perréal. Les survivants se réfugièrent à Hath, petit village celto-ligure installé en amont sur une île du Calavon. En -45, l'importance de cette étape, incita les Romains, sur ordre donné par Jules César lui-même au cours du mois d'août, à la fondation de la cité d'Apta Julia Vulgientis qui fut inscrite dans la tribu Voltina. Sa construction fut achevée en cinq ans. Les fouilles ont identifié un théâtre, un forum, une basilique ainsi que le decumanus maximus et le cardo maximus, toujours visibles.



 En l'an 22, Auguste donna à la cité le statut de colonie de Droit Latin. Son marché hebdomadaire joua dès lors un rôle important dans son développement. Bientôt, elle s'étendit sur 22 à 23 hectares et ses habitants intra muros ont été estimés entre 5 500 et 6 000 habitants

En 314 se tint le Concile d'Arles présidé par son évêque Marinus. Ce premier concile de la partie occidentale de l'Empire se déroula, très certainement, dans l'ecclesia publica édifiée sur l’acropole, au quartier de l’Auture. Les pères conciliaires vinrent de Gaule, de Germanie, de l'île de Bretagne, d'Italie et de l'Espagne. Un certain nombre d'évêques se firent représenter par leurs diacres, ce fut le cas de celui d'Apt qui envoya le prêtre Romanus et l'exorciste Victor. C'est la première preuve certaine d'une christianisation effective dans le Pagus Aptensis, le pays d'Apt. Ce qui vaudra à son diocèse la qualité de premier suffrageant de la Narbonnaise seconde.

 la ville antique se trouvant dans une île, trois ponts au moins en facilitaient l'accès; un quatrième faisait passer la voie Domitienne de la rive droite à la rive gauche du Calavon ; on voyait des vestiges de ces ouvrages au XVIIème siècle et encore il la fin du XIXème.



L'axe rue des Marchands - rue Saint-Pierre correspondrait au decumanus maximus; la rue Sainte Delphine serait un tronçon du cardo maximus.


Le forum se trouverait au sud de la cathédrale; d'importants vestiges sont encore visibles dans les caves situées immédiatement au sud de la rue des Marchands et dans le sous-sol de la place Jean Jaurès (Marché couvert).

Le Porticus, arcus et ostias : une inscription romaine, aujourd'hui perdue, fait mention à Apt d'un portique, d'un arc, de portes: l'interprétation de ce document épigraphique; rien ne permet d'affirmer que cet arc fut un arc commémoratif ou de triomphe.

 


 

Un édifice absidial sous la cathédrale Sainte-Anne, l'abside à l'intérieur de laquelle sonl bâties les deux cryptes de la cathédrale est antique: peut-être appartenait-elle à la basilique civile.









Une longue tradition littéraire affirmait la présence d'un  amphithéâtre au nord de la cathédrale : il aurait occupé toute la surface comprise entre la rue d'Estienne-d'Orves et la rue des Quatre-Poulies ; or de récentes découvertes faites rue de l'Amphithéâtre el rue Sainte-Delphine permettent d'identifier en fait un théâtre



Les thermes ont été découverts dans les jardins du Palais épiscopal (= Hôtel de la Sous-Préfecture et de la Mairie) lors de leur création à la fin du XVIIIème siècle.



Le musée archéologique annoncé partout est fermé car il n'est plus aux normes et le musée de la ville ferme à 17 heures.... Bref, une ville romaine qui n'est pas mise en valeur.

Au cours de notre ballade nous voyons un magasin qui fait état de sa cave romaine. En fait, au deuxième sous-sol en parfait état. 



Demain, nous quitterons le Vaucluse pour les Alpes-de-Haute-Provence et arriverons à Céreste.


4 logistique
 
 
Hébergement 
 

Maison de la Boucheyronne Avenue Frédéric Mistral  Plan d'eau de la Riaille  tel  04.90.04.77.66 ou  06 61 59 48 22   boucheyronne@apt.fr DP 60€

Hôtel l'Aptois

Hôtel Luberon 

Ibis Budget


 

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire