1 l’étape du jour
Au départ, c'est une étape rurale typique du Gers avec deux belles montées puis c'est la forêt de Bouconne et le passage en Haute-Garonne, et rapidement un habitat de plus en plus dense, la proximité de Toulouse et Airbus exigent.
2 le tracé
3 le détail de l'étape
Nous partons très tôt ce matin vers 7:20 car nous avons un objectif : prendre un train à Brax à midi ou midi trente, moyen pour arriver à temps pour la sortie de la maternelle de notre petit-fils. Car manque de chance, il part en vacances avec ses parents dès mercredi et c'est une occasion unique de les voir.
On a failli se servir de la lampe frontale ce matin, mais avec la fin de l'éclairage urbain a coïncidé une meilleure visibilité sur une petite route en cul-de-sac fort peu fréquentée. La route s'élève et en plus en se retournant nous avons une vue sur l'Isle-Jourdain.
La route continue de monter et il est toujours possible d'apercevoir l'Isle-Jourdain.
Après une descente suivie d'une longue montée et l'arrivée dans la forêt de Bouconne qui malgré sa taille aujourd'hui devait être bien plus grande à l'époque gallo-romaine et être faiblement peuplée. La voie romaine devait être parfaitement rectiligne vers Tolosa.
La forêt est assez inégale car des parcelles ont été rasées avec un taillis informe qui se substitue à une futaie ancienne. D'autres parcelles sont au contraire mieux entretenues. Cependant, rien à voir avec la futaie Colbert de la forêt du Troncay.
La
mutatio ad Louem est située à mi-chemin entre la mutatio Bucconis et la civitas Tolosa (7 lieues de part et d'autre). Sans être localisée précisément, elle se situe à hauteur de Lèguevin et Brax. La petite rivière Le Courbet pourrait être le point d'eau nécessaire de la mutatio.La découverte d'outils préhistoriques atteste que Léguevin fut occupé de bonne heure. L'un d'eux, retrouvé sur les berges du Courbet serait daté de l'Acheuléen, période du Paléolithique inférieur.
La sauveté de Léguevin est citée dès le XIIème siècle dans un document de 1108 dans lequel des nobles font donation de terres aux Hospitaliers dans le « territoire de Léguevin entre deux ruisseaux ». Ces deux ruisseaux sont le Courbet et le Paradis. La région est alors en effet en cours de défrichement par les frères hospitaliers de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Le village de Léguevin a sans doute été créé au XIIIème siècle. À l'origine, il s'agissait d'une halte sur la via Tolosane destinée aux pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle par la voie d'Arles.
Le nom de Léguevin, vient de l’occitan Legavin, qui signifie 20 lieues, à vingt lieues de la ville d’Auch. D'ailleurs le blason de la ville comporte deux tours d'argent surmontées de deux flanchis d'or formant le nombre romain vingt. Le problème réside dans l'unité de lieue utilisée puisque la lieue romaine mesurait environ 2222 mètres et la lieu gauloise 2450 mètres plus ou moins cinquante. Puis jusqu'en 1674, une lieue était estimée à 10000 pieds soit 3248 mètres puis après 1674 à 2000 toises soit environ 3898 mètres. Ce qui mettrait Auch à 64 km avec l'unité d'avant 1674 proche de la distance réelle.
Brax La fondation du village remonte très vraisemblablement aux environs du XIIème siècle, dans un environnement boisé et marécageux, à proximité de l'ancienne voie romaine qui allait de Toulouse à Auch. Brax est un vieux village blotti au pied du château comtal du XIVème siècle et de l'église du XIXème siècle dont la brique chatoie sous le soleil.
Nous sommes arrivés vers onze heures à la gare de Brax. Grâce à un pied de pilote et une cadence soutenue, nous sommes arrivés tôt et il n'y a rien à la gare et autour, si ce n'est un automate à la vitre rayée pour prendre des billets.
Nous arrivons à Matabiau et oh surprise nous tombons sur Jean-Pierre et Renée deux Québécois que nous avions rencontré à Gimont au gîte et avions dîné ensemble. Ils avaient fait que de courtes étapes depuis Toulouse et la terrible etape de Gimont à Auch a occasionné une grosse tendinite d'un genou à Jean-Pierre. Ils changent leurs plan pour une semaine à Sanary.
Nous nous quittons sur le quai et allons chez Loïc et Désirée bien à temps pour la sortie de la maternelle.
Demain au lieu de faire les quinze kilomètres de marche prévus de Colomiers à Toulouse, ce sera une journée de repos en attendant le départ en avion des enfants.
Qui est le plus heureux, papi, mamie ou l'adorable Marius ?
RépondreSupprimerBon courage les amis et merci de nous faire partager cette magnifique aventure.
Alain et Monique André