La voie Aquitania initiée par les Celtes, puis développée par les Romains a servi pendant presque trois millénaires reliant Toulouse, Carcassonne et Narbonne, route principale, élargie au fil des temps. Puis, au Moyen Age, les utilisateurs de la voie Aquitania en ont eu assez d'emprunter le bac de la Rougeante, et/ou le pont de bois rapiècé depuis la dernière crue de l'Orbieu, vers la Rougeante - en allant tout droit- et se sont fait bâtir " un beau pont de pierres", pont en dur, sur des assises rocheuses, mais en faisant un détour ( route actuelle d' Ornaisons) . Mais le pont n'a pas mieux résisté que les ponts romains. Les Etats du Languedoc ont décidé de construire un pont solide qui est toujours utilisé de nos jours et qui s'appelle (et c'est original le pont des États du Languedoc).
Ce pont date de 1752, bien calculé, il a résisté à toute les crues. L'ouvrage est à cinq arches en plein cintre. La cote du sommet de l'arche centrale est à 13m, celle des arches latérales à 6, d'où une pente assez accusée pour la route. Toutes les arches sont en pierre d'appareil, ainsi que les murs de la partie centrale. Seuls les murs latéraux, au-dessus des petites arches, sont en moellons. Les deux piles médianes, dans le cours d'eau, présentent des éperons triangulaires en pierre d'appareil. A l'arche médiane, les clefs, à l'amont comme à l'aval, sont ornées d'un grand cartouche sculpté aux armes des Etats de Languedoc.
Au pied du gigantesque pont, un minuscule ru : c'est l'Orbieu à l'étiage.
En fait, le franchissement difficile de l'Orbieu, dans les parages d'Ornaisons, a conduit à trois voies " Aquitania" successives :
- la première, la plus logique, qui va tout droit de Cruscades au carrefour à l'entrée du col de la Muette ; l'Orbieu en a décidé autrement, le pont ou le bac et les rives de l'Orbieu s'en sont allés un peu plus loin un jour de crue; c'était la voie romaine initiale.
- une deuxième, la faisant passer au droit de la Rougeante ; le bac ou le pont en place ainsi que les rives, ont été également emportés par les crues les plus sévères ;
- donc, la troisième voie qui traverse l'Orbieu là où se trouve l'actuel pont des Etats du Languedoc, pont en bois ou en pierres, qui passe ensuite sur l'Aussou, petit ruisseau venant de Bizanet et St André. La voie se situait paralléle à la départementale, passant à peu prés au niveau de Cendrillon. Le pont sur l'Aussou à Ornaisons était un pont de pierres ; il fut emporté le 11 septembre 1933 et remplacé par un nouveau pont en béton armé de type Caquot (tous les ponts reconstruits aprés la Grande Guerre, pour cause de destructions de guerre, sont des ponts Caquot - sauf des ponts allemands types militaire enjambeant les voies ferrées, en lieu et place des passages à niveau. Caquot est un brillant ingénieur célèbre constructeur de ponts, inventeur de la " saucisse Caquot", ballon captif d' observation, inventé en 1915, pour être utilisé même par grands vents qui constitua un avantage stratégique et des avancées sur les calculs des ouvrages en béton.
Nous sommes fourbus après cette journée d'été, nous n'avions plus l'habitude. Arrêt au premier bar pour apprécier un bière bien fraîche. Nous ne sommes pas arrivés mais que du plaisir maintenant.
Nous déambulons dans les ruelles et trouvons des bedaines boulets qui faisaient une frise sur les remparts.
Nous gagnons la Via Domitia et empruntons le Cardo Maximus pour rentrer dans la ville romaine.
Nous débouchons sur la place de l'hôtel de ville où eteymise à jour un morceau de la Via Domitia. On peut encore voir la trace laissée par le passage répété des chariots. Nous allons maintenant suivre cette route jusqu'à l'Italie.
Nous poursuivons le Cardo Maximus pour aboutir à une porte comportant la statue de la Louve allaitant Romus et Romulus.
C'est ensuite le forum ou du moins quelques vestiges.
Et nous gagnons notre hotel pour profiter d'une longue douche et d'une paire d'heures de repos avant de ressortir pour dîner.
Nous commençons par la cathédrale qui se situe au cœur de la ville actuelle, cependant au Moyen Âge elle se trouvait en bordure des remparts. Sur le même emplacement fut construite initialement une basilique constantinienne, élevée peu après l'édit de 313 autorisant le culte chrétien. Elle fut détruite par un incendie en 441. La cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur est le monument le plus prestigieux de la ville. Sa particularité réside dans le fait qu'elle est inachevée (seul le chœur est présent) et que sa hauteur sous voutes en fait la quatrième plus haute de France (41 m sous voûte, après Beauvais à 48 m et Amiens et Metz à 42 m). Ce monument presque disproportionné au regard du reste de la ville, fut l'un des chantiers les plus ambitieux de la France post-médiévale et l'une des œuvres les plus savantes des débuts du xive siècle[1].
La cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur est le monument le plus prestigieux de la ville de Narbonne. C'est une construction d'architecture gothique qui a remplacé des lieux de culte édifiés au centre de la ville. Sa particularité réside dans le fait qu'elle est inachevée (seul le chœur est présent) et que sa hauteur sous voutes en fait la quatrième plus haute de France (41 m sous voûte, après Beauvais à 48 m et Amiens et Metz à 42 m). Ce monument presque disproportionné au regard du reste de la ville, fut l'un des chantiers les plus ambitieux de la France post-médiévale et l'une des œuvres les plus savantes des débuts du XIVème siècle.
Le passage de l'ancre entre le cloître et palais de l'Archevêché.
Le dit Palais est l'hôtel de Ville aujourd'hui.
Nous voulions visiter l'intérieur de la basilique Saint-Paul, l'une des plus anciennes églises gothiques du Midi de la France. Elle est construite sur les vestiges d'un ancien cimetière paléochrétien (IIIème - IVèmesiècle), autour du tombeau du premier évêque de la ville. Cet édifice a la particularité de mêler art roman et art gothique. Son bénitier à la grenouille est célèbre et l'anonyme s'y est sûrement arrêté.
Nous revenons vers le centre historique et passons vers l'écluse.
Le pont des marchands est en fait le Cardo Maximus où nous sommes passés en arrivant.
Nous profitons avec ravissement des produits locaux...
Et nous retournons à notre hôtel par la place du Forum
Pour finir un cliché: coucher de soleil sur les toits de Narbonne...
Demain journée de "repos" il nous reste à voir les galeries souterraines de l’Horreum, les mosaïques, les fresques découvertes sur le site du Clos de la Lombarde (le plus bel ensemble hors d’Italie), les sarcophages et statues, conservés au musée archéologique mais surtout le port de Narbonne qui est l'objet de nombreuses découvertes récentes. Mais ce sera avec une voiture, repos oblige.
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