1 l’étape du jour
C'est une étape de 21 km toujours dans la vallée du Calavon qui nous conduit à Catuiacia, à la position incertaine...
2 le tracé
3 le détail de l'étape
Entre les cités d'Apta (Apt), de Segusero (Sisteron) et de Vappincum (Gap), qui étaient de fait pour les voyageurs des gîtes d'étapes (mansiones), la route était jalonnée de trois stations routières intermédiaires (mutationes) : Catuiacia au passage du Calavon près de Céreste, Alaunium au passage du Lauzon et Alabons en bordure de la Durance (Le Monêtier-Allemont). Malgré la connaissance du parcours, aucune borne milliaire, attestant de la Via Domitia, n'a été découverte entre Apt ct le col du Mont-Genèvre.
Nous partons donc vers Catuiacia....
A 4 km, à l’est d'Apt, la villa gallo-romaine de Tourville est située à 500 mètres au nord de la route antique, sur la rive droite du Calavon. Cette ferme gallo-romaine importante a été découverte récemment. On observe de vastes bâtiments agricoles : chai, installations de foulage et de pressage viticoles et oléicoles. Les bâtiments d'habitation (thermes, cuisines...) sont installés en terrasses. Les archéologues ont également révélé un large chemin reliant ce hameau antique à la voie domitienne (vers l'Est). En activité de la fin du Ier siècle av. J.C. à la fin du IIIème siècle de notre ère, elle aurait été détruite par un violent incendie.
Catuiacia était un relais routier « mutatio », à 17,8 km d’Apt, étape sur la grande route des Alpes. Les indicateurs routiers de l’Antiquité confirment sa position. Sur une route au trafic important, comme la Via Domitia, les ouvrages d’art (ponts en pierre ou en bois) étaient nombreux.
Pour défendre leur position, les tribus de l’époque construisirent un mur fortifié sur l’éperon rocheux à la sortie ouest de Céreste au lieu dit le Grand Clapier. Nous sommes à l’oppidum protohistorique des Blaques (Vème siècle avant JC) contrôlant le confluent du Calavon et de l'Encrême et barrant l’éperon des Epinettes. Il fait écho, sur la colline d’en face, à l’oppidum de la Vache d’or à Viens.
Le vaste plateau de Coupon à Viens domine en deux
grands lobes (l’
Ovun
ou
Aurun
et la Vache d’Or) la vallée
du Calavon, qui le contourne en accusant un coude vers
l’ouest pour emprunter le synclinal nord du Luberon (fig. 1). La Vache d’Or proprement dite s’étire tout en longueur vers le sud et se termine par des falaises de
molasse calcaire (d’âge Burdigalien) abruptes s’avançant
en pointe au-dessus d’un versant très pentu parsemé de
blocs erratiques et autrefois régulé par des terrasses de
culture. Ce promontoire facile à défendre naturellement domine le confluent de l’Encrême et du Calavon (fig. 2),
et offre une vue sur plus de 180°, notamment sur les trois
vallées qui se rejoignent ici et la crête du Luberon qui
Le vaste plateau de Coupon à Viens domine en deux
grands lobes (l’
Ovun
ou
Aurun
et la Vache d’Or) la vallée
du Calavon, qui le contourne en accusant un coude vers
l’ouest pour emprunter le synclinal nord du Luberon (fig. 1). La Vache d’Or proprement dite s’étire tout en longueur vers le sud et se termine par des falaises de
molasse calcaire (d’âge Burdigalien) abruptes s’avançant
en pointe au-dessus d’un versant très pentu parsemé de
blocs erratiques et autrefois régulé par des terrasses de
culture. Ce promontoire facile à défendre naturellement domine le confluent de l’Encrême et du Calavon (fig. 2),
et offre une vue sur plus de 180°, notamment sur les trois
vallées qui se rejoignent ici et la crête du Luberon qui
Le vaste plateau de Coupon à Viens domine en deux
grands lobes (l’
Ovun
ou
Aurun
et la Vache d’Or) la vallée
du Calavon, qui le contourne en accusant un coude vers
l’ouest pour emprunter le synclinal nord du Luberon (fig. 1). La Vache d’Or proprement dite s’étire tout en longueur vers le sud et se termine par des falaises de
molasse calcaire (d’âge Burdigalien) abruptes s’avançant
en pointe au-dessus d’un versant très pentu parsemé de
blocs erratiques et autrefois régulé par des terrasses de
culture. Ce promontoire facile à défendre naturellement domine le confluent de l’Encrême et du Calavon (fig. 2),
et offre une vue sur plus de 180°, notamment sur les trois
vallées qui se rejoignent ici et la crête du Luberon qui
Montagneux dans sa majeure partie, sauvage et couvert d’une épaisse forêt de chênes propice aux embuscades, le pays des Albiques offrait en effet un grand nombre de sites perchés qui avaient été solidement fortifiés
La voie romaine pouvait traverser la rivière sur un pont près de la gare de Viens, au nord de la chapelle Saint-Sauveur du Pont.
Céreste est dans la Civitas d’Apta, la montagne au nord sert de limite au territoire des Voconces.
La mutatio romaine de Catuiacia ou Catalucia ou encore Catuiaciam est située sur la commune de Céreste, à XII milles (18 km) d’Apta et XVI milles (24 km) d’Alaunio (gobelets de Vicarello et table de Peutinger). Pour certains, la mutatio serait à 1,5 km à l’ouest de Céreste, au sud-ouest du confluent du Cavalon et de l’Encrême, à 180 mètres dans la plaine au sud du Cavalon, proche près des Astiés. Elle est citée aussi sur l'itinéraire d'Antonin. Cette position est plausible sous l'aspect proximité de l'eau et fourrage pour les chevaux. Cependant, les fouilles n'ont pas permis de trouver un établissement de type mutatio.
Cependant, aujourd'hui le chemin à pied (Google Maps) fait une distance de 48 km entre Apt et La Chapelle de Notre Dame des Anges (Alaunio) et Cereste est située à 19 kilomètres d’Apt (14,5 km à vol d’oiseau) et à 29 km d’Alaunio (26 km à vol d’oiseau). Toutefois, le tracé de la voie domitienne était le plus direct possible mais évitait de changer de rive. De ce fait, d’Apt à Céreste, la voie romaine devait rester sur la rive droite du Calavon et éviter les gros dénivelés. C’est pourquoi la voie devait aller en premier lieu vers l’est en quittant Apt, puis s’orienter N-0 / S-E avant de revenir sur un tracé est jusqu’à Céreste. Ce tracé tel le dessin ci-avant, passse par la mutatio supposée placée à l’ouest de Céreste, puis le (vrai) pont romain à l’est de Céreste, puis au-delà les Granons, le gué du Reculon, près de la borne de Tavernoure et Notre Dame des Anges à Lurs (Alaunium). La position d'Alaunium est certaine. La mesure des tracés probables conduit à une impossibilité de positionner la mutatio à l’ouest de Céreste car les distances ne correspondent pas (16 km depuis Apta et 26,5 km jusqu’à Alaunio) alors que du pont romain, à l’est de Céreste, nous retrouvons les XII et XVI milles citées (Peutinger, Vicarello et Antonin) avec 18 km et 24,5 km. La situation de la mutatio Catuiacia, près du pont romain, à l’est de Céreste, est donc fort probable au vu de l’analyse des distances. Par ailleurs, l'endroit est également idéal pour accueillir une mutatio avec eau et fourrage. On verra si le futur me donnera raison.
Cependant notre parcours de la journée est loin de ces considérations historiques puisque nous quittons Apt en empruntant la même voie qu'hier c'est à dire l'ancienne voie ferrée reconditionnée en piste cyclable.
Le Calavon est à sec car il n'a pas plu depuis juin. Cependant au vu des érosions dans les virages on peut imaginer qu'en situation de crue le Calavon est à même de rectifier le paysage.
Un ressaut du Calavon est ouvragé, c'est un passage à gué même avec un débit important de la rivière.
Nous quittons la Vélo-Route à son extrémité pour emprunter ensuite le GR de Compostelle jusqu'à Cereste. Au loin se profile le village perché de Saint-Martin-du-Castillon que nous ne cesserons de voir, sous tous ses profils, jusqu'à Cereste. La culture de la vigne permet d'élaborer un AOP Côte du Ventoux ou bien de produire du raisin de table.
Nous approchons de Cereste, les chemins ne manquent pas.
Les derniers kilomètres sont accidentés, nous retrouvons des pentes que nous avions oublié depuis l'an passé. Puis sur une portion de plat nous sommes rentrés dans le monde de la citrouille. Un immense champ est rempli d'alignements de groupes de citrouilles prêtes à être chargées sur des remorques.
Nous finissons par arriver à Cereste après une longue montée caillouteuse et le retour au bitume qui précéde une descente douce d'un kilomètre dans les faubourgs du village.
Le centre de Cereste est ancien et pourrait être mieux mis en valeur. Nous avons vu un beau l'avoir.
Une porte fortifiée trace des anciens remparts qui est dans la rue du poète René Char Il fut aussi un solide joueur de rugby ce qui est moins connu et un grand résistant, ce qui l'est beaucoup plus. Combattant en 1940, résistant en 1942, passé au maquis en 1943, René Char était un des responsables de la Résistance dans les Basses-Alpes. La Résistance, « école de douleur et d’espérance ».
Sous le nom de Capitaine Alexandre, il commandait le Service action parachutage de la zone Durance et installa son QG à Céreste.
Après la guerre, René Char rendis hommage aux habitants de Céreste qui avaient à plusieurs reprises aidé le groupe de résistants qu’il commandait : "Je me découvris à moitié et un sourire se détacha de ma pâleur. Je tenais à ces êtres par mille fils confiants dont pas un ne devait rompre".
Le vieux Cereste comporte nombre de ruelles pavées et tortueuses.
Nous terminons notre ballade sur la place, éclairée d'un lumière automnale, avec l'église du village et son clocher caractéristique.
Demain, nous poursuivons notre périple dans les Alpes-de-Haute-Provence en approchant la mutatio Alaunium.
4 logistique
Tous services à Cereste
Hébergement
Gîte d’étape communal Rue du Bicentenaire tel 04 92 79 00 15 ou 06 38 38 77 74 12€ pour les pèlerins (à côté de l’Hostellerie)
Hostellerie L’Aiguebelle Place de la République - BP 14 04280 CERESTE Tél : 04.92.79.00.91 contact@hotel-luberon-aiguebelle.com
chambre 62€ PdJ 9€ Restaurant Assiette Gourmande 11 €
Plusieurs B&B (la maison d'Emma)
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