Et si le programme spatial de la NASA avait été affecté par les charrons gaulois ?
Une légende veut que l’écartement des rails dérive des chemins d’ornières formés dans les voies dallées par le passage répété des chariots et des chars de combat utilisés à l’époque de la Rome impériale. Cette largeur était celle de deux chevaux de front qui tiraient un chariot, augmentée quelque peu, afin qu’ils ne risquent pas de mettre leurs sabots dans ces traces. Cependant, cette uniformisation supposée ne repose pas sur la mesure de l’écartement des saignées. En montagne, souvent la largeur est plus faible (chariots plus légers, virages plus nombreux), ailleurs cette largeur est proche de 1,45 mètre. Ainsi à Pompéi et Herculanum les profondes ornières creusées dans les dalles sont d’une largeur moyenne de 1,448 mètre de centre à centre, avec un écartement intérieur moyen de 1,372 mètre. À Ambrussum, elles ont une moyenne de 1,435 mètre. Les constructeurs de chariots, puis plus tard des premiers wagons, furent confrontés au même problème, quand ils durent concevoir des véhicules à roues, tractés par des animaux. L'écartement standard des voies ferrées, appelées voies normales est de 1,435 mètre (4 pieds et 8 pouces 1/2).
Ambrussum : les marques des chariots sont très visibles |
Cependant, cette norme n’a pas été universelle et elle s’est imposée au fil du temps en fonction de la concentration industrielle.
Que vient faire la NASA dans cette histoire ? Le diamètre des boosters des navettes spatiales a été fixé par la limite imposée par le transport par voie ferrée de l'usine Thiokol en Utah jusqu’à Cap Canaveral, cette limite dépendant de la taille d’un tunnel, lui-même découlant de la taille des voies ferrées. Donc in fine, de l’espacement entre les roues des chariots romains : CQFD.
Le pourquoi de la taille des boosters de la navette spatiale |
MAIS le problème est qu’il faut rendre à César ce qui appartient à César, et aux Gaulois ce qui appartient aux Gaulois, en adaptant la citation : Tὰ Καίσαρος ἀπόδοτε Καίσαρι καὶ τὰ τοῦ θεοῦ τῷ θεῷ. (Marc, XII, 13-17; Matthieu, XXII,21; Luc, XX, 25). Les chariots romains étaient des copies des chariots gaulois, comme les voies romaines rectilignes du nord de la France étaient gauloises...
L'entité de base de la cavalerie gauloise se nommait Trimarkisia (trinôme de cavaliers). Elle se composait d'un cavalier, Equite (chevalier) et de ses deux servants d'armes les Ambactes (ceux qui servent, écuyers). C’est l’Equite qui s’engageait dans les combats, tandis que les Ambactes, jeunes guerriers, se tenaient à l’arrière prêts à secourir le maître s’il venait à perdre son cheval, l’évacuer s’il était blessé ou tué et le remplacer au combat. Si le remplaçant était mis hors de combat, le second remplaçant prenait alors sa place. L'émergence d'une cavalerie gauloise d'élite est à associer à une mutation significative en matière d'équipement et d'armement. L'ancienne épée polyvalente est remplacée par une plus longue, sans pointe, qui ne peut être utilisée que de taille (par le tranchant). Le lourd ceinturon à chaîne de suspension est remplacé progressivement par une version à anneaux plus légère. Le cheval se voit équipé d'une selle, le cavalier d'éperons. Les Gaulois utilisaient une selle dite « selle à corne » qui n'avait pas d'étriers.
La selle à cornes : oui, les étriers : non. |
Protégés par un casque, un grand bouclier et une cotte de maille, les cavaliers d'élite pouvaient dès lors charger en formation avec une grande efficacité, à la lance ou à l'épée. Au plus fort de la guerre des Gaules, Vercingétorix devait disposer d'environ 15 000 cavaliers d’élite. Jules César réussit à affaiblir progressivement la cavalerie gauloise et il fit appel aussi à des cavaliers germains pour se renforcer. C’est la preuve que l’usage du cheval était gaulois et non pas romain...
Salut à l'Equite |
Et le chariot ? Le mot est parvenu jusqu’à nous par le latin, il a été emprunté au gaulois, comme tous les noms de ces engins roulants : les chars, les chariots, les charrettes et autres carrosses, oeuvres des maîtres-charrons gaulois.
Le premier âge du Fer marque une grande production de chars à quatre roues, servant pour le transport des personnes mais aussi pour les cérémonies cultuelles. Par la suite, au second âge du Fer, on assiste à un changement. Les chars possèdent désormais non plus quatre roues, mais seulement deux. Ils servent toujours aux transports des personnes, mais sont principalement conçus pour la guerre, car ils sont plus légers. La production de ces nouveaux chars dépasse largement celle des chars à quatres roues. Construit en bois et en osier, le char à deux roues est plus léger pour gagner en vitesse. Il s'orne quelquefois de décorations de bronze et parfois d'or et accompagne quelquefois le défunt dans sa sépulture, notamment au Vème siècle et au début du IVème siècle avant JC. Seules les pièces métalliques (clavettes, frettes d'essieu, garnitures de joug et autres) nous sont parvenues. De son côté, le charron réalise les roues. Le forgeron arrive ensuite pour les cercler de fer de manière à assurer leur solidité. Le cerclage de fer est posé sur la roue encore rougeoyant, sortant de la forge. Ainsi, en se refroidissant, il se rétrécit et adhère parfaitement au bois. Les jantes des roues sont le plus souvent en frêne. Une pièce métallique, la clavette, maintient la roue sur l'essieu du char. Elle comporte une tige généralement en fer et une tête plus large, souvent coulée en bronze. Cette dernière porte quelquefois la figuration d'une divinité associée à ses attributs, ou d'un animal fabuleux du répertoire celtique. A noter que les passagers et le conducteur montent par l'arrière. Tout en tenant les rênes, ce dernier stimule ses bêtes avec un fouet ou un aiguillon.
http://www.portesdelhistoire.com/antique/char-gaulois/ |
Le cheval et le char étaient si importants pour les Gaulois qu’ils se faisaient enterrer avec...
Les tombes à char sont pour les Gaulois l’équivalent des tombes égyptiennes. Ce rite funéraire d'inhumation ou d'incinération, pratiqué chez les peuples celtes, consistait à enfouir les restes de la personne défunte, homme ou femme, avec son char de guerre ou d'apparat dans une même fosse. On en a retrouvé plus de 300 dans le Nord et le Centre-Est de la France, dans l’Ardenne belge et une quinzaine en Angleterre. Un certain nombre de tombes à char, plus de 100, ont également été découvertes en Allemagne. Globalement, à l'exception des franges occidentales de la Gaule, la quasi-totalité de l'aire géographico-culturelle celtique semble être affectée. Le défunt est en général couché dans la caisse d'un char. Ce char est à quatre roues pour les tombes les plus anciennes, puis à deux roues pour les plus récentes. Il est souvent richement orné d'appliques de bronze et ses pièces métalliques peuvent être très travaillées. Dans le cas de certaines tombes, telle la tombe de Vix, le char est partiellement démonté ; dans d'autres cas, le défunt repose à même une klinê, à l'image de la sépulture de Hochdorf.
Cratère de Vix |
Les gaulois maitrisaient aussi l'orfèvrerie |
Le chariot était démonté |
En outre, la présence de chevaux dans les tombes est rare, mais des pièces de harnachement peuvent néanmoins y être présentes. Un service à vaisselle destiné à la pratique du symposium est souvent déposé dans la chambre funéraire. Ce service comporte généralement un cratère ou un chaudron destiné au mélange du vin, de l'eau et des épices, des passoires, des situles, des cruches telles des œnochoés ou des hydries. Ce service à boire est souvent d'importation méditerranéenne, comme la coutume du symposium elle-même et peut être la marque de cadeaux diplomatiques. La pièce la plus emblématique de ce type de viatique est le cratère de Vix. Les défunts sont généralement parés de torques, d'or pour les plus riches. La présence d'armes traduit une tombe masculine. Ces tombes sont généralement, à l'origine, recouverte d'un tumulus, ce dernier pouvant être surmonté d'une stèle, voire dans quelques rares cas, d'une statue symbolisant le défunt.
Quant aux mots, il n'en reste guère qu'une cinquantaine dans le français d'aujourd'hui. Le mot « bouleau » lui aussi est passé par le latin (betula). « Braguette » nous arrive du provençal, braga signifie « braies ». Ou « luge », qui descend du celtique par la voie savoyarde. Ou « galoche », qui nous arrive avec « galette ».
Les animaux : bucco (bouc), bo/bou (boeuf), caballos (cheval de trait), cattos (chat), limanta (limande), lotta (lotte), multon (mouton), tructa (truite),
la guerre : ago (combat), lancia (lance), lucterios (lutteur), vic (combat)
les lieux : landa (lande), acito (plaine / champ), briga (mont / forteresse), dunon (forteresse), lausa (pierre plate), magos (plaine, marché), cammino / Cammano (chemin), sento (sentier), bergo (mont), brigantion (éminent, élevé)
les roches : arganton (argent), baua (boue), glisomarga (glaise, marne grasse)
les transports : benna (benne / tombereau), carros (chariot), petorritum (char à 4 roues) leuca / leuga (lieue),
les nombres : decan (dix), oxtantia (huitaine), sextan (sept), suexs (six)l’anatomie : beccos (bec), bocca (bouche), penno (tête),
l’orientation : ambi (autour), andero (inférieur), enter (entre), medios (milieu),
Considérées comme supérieures à toutes autres en Europe, les armes gauloises étaient solides, et les Gaulois innovèrent toujours un peu plus, avec notamment l'utilisation du fer pour la fabrication de tonneaux, utilisés pour le conditionnement et le transport de cervoises et bières à l'origine, mais aussi en inventant la cotte de maille, destinée essentiellement aux cavaliers dès le IIIème siècle avant J.-C. La métallurgie gauloise était considérée comme la meilleure du continent, à l'époque de la Guerre des Gaules.
La tarière ancêtre de nos perceuses, était utilisée par les charpentiers et les charrons gaulois, pour percer le bois. Pline l'ancien dans son Histoire Naturelle attribue l'invention de cet outil aux Gaulois. Une tarière a été découverte dans une tombe à la Chaussée-sur-Marne (Marne) en compagnie d'autres outils de charpentier. D'ailleurs le nom de cet outil est donné pour être d'origine gauloise (taratron).
Lorsque nous nous servons d'un savon, remercions les Gaulois, qui l'ont inventé, dixit Pline. Ils n'ont pas inventé le vin, mais le tonneau et le chai. Lorsque nous coupons une tranche de saucisson, nous répétons un acte gourmand des vieux Gaulois. La charcuterie gauloise était fameuse à Rome.
Remarquables charrons, instigateurs de grandes voies de communication, inventeurs du tonneau et d'une agriculture évoluée basée sur la fenaison, les Celtes souffrent malgré tout d'un déficit d'image. La faute à qui ? Aux auteurs grecs et romains qui, d'Hérodote à César, servent leur propre propagande plutôt que la vérité historique. Sachant que le "thermo-formage" du bois et le cerclage en fer étaient des techniques maîtrisées par les Celtes. Les charrons et forgerons celtes ou gaulois étaient réputés pour leurs véhicules et leurs armes et leurs outils ont servi, servent encore dans les campagnes comme les faux.
Bref, j’espère vous avoir convaincu de l’importance sous-estimée de la culture gauloise dans notre histoire et de l’intérêt d’en faire la promotion. Vous ne verrez plus des oppida de la même manière.
Best Titanium Watch
RépondreSupprimerMost Titanium watches. But there is one that stands out among all the other watches, titanium rod in leg namely 출장샵 the titanium tent stove SEGA Genesis Mini titanium bars and Genesis Mini. They titanium septum ring all feature a