jeudi 31 août 2017

7 de Gabarret à Eauze 22 km

1 l’étape du jour
 
 Les conditions climatiques sont idéales après la pluie de la nuit précédente: la température est agréable et la couverture nuageuse nous protège du soleil. Le paysage change immédiatement dès le départ signifiant la fin des Landes et le début du Gers caractérisé par la disparition de la forêt et l'arrivée de la vigne, des collines et des vallons et surtout la fin des routes rectilignes. 
 
2 le tracé
 
 
 
3 le détail de l'étape
 
Nous quittons notre hotel restaurant Le Relais après un bon petit déjeuner qui est au niveau des autres prestations de la veille : remarquable. Si vous devez aller en cure à Barbotan, c'est là qu'il faut résider !

Après quelques kilomètres sur un axe fréquenté, nous arrivons à Saint Cricq, bourg de Parleboscq, l’église Saint-Cricq est construite sur une motte dominant un ravin. Des 7 églises du village, c’est la seule bâtie en pierres. Elle a été construite au XIIIème siècle, comme l’attestent le chevet à 5 pans et le mur nord. Au cours des siècles troublés par la guerre de 100 ans et les guerres de religion, elle a bénéficié de multiples rénovations. Le robuste clocher-tour octogonal est flanqué d'une tourelle rajoutée au XVIème. 
Le portail présente un décor renaissance richement sculpté de motifs végétaux luxuriants et de volutes.


 La route empruntée est bien plus calme. Il n'y a plus de mouches, les hirondelles se regroupent sur les fils. Nous faisons le rapport avec les jours précédents : nous n'avons n'y vu, n'y entendu des oiseaux dans la forêt des Landes...

  La route nous fait passer près d'un réservoir artificiel qui permet de maintenir une certaine irrigation les mois les plus chauds.
.
 Une superbe propriété apparaît au bord de la route. Au-delà des bâtiments, ce sont les chevaux qui attirent l'œil par leur beauté.



Notre chemin serpente le long des vallons en évitant la ligne de plus grande pente. Nous sommes loin de la conception romaine du tracé !


Comme Michel Druillet est originaire de ce beau pays, il nous a suggéré de passer voir sa maman. Nous avons fait un détour pour tenter de gagner directement le lieu mais la disparition du sentier et l'espoir d'aboutir s'amenuisant ce fut un retour piteux sur la même route, un kilomètre plus loin seulement : bilan une heure perdue.
Finalement nous y sommes parvenus et nous avons découvert sa maman en pleine forme, très dynamique et nous réservant un accueil chaleureux. Nous avons visité l'extérieur. La porte du garage a été récemment décorée par un tagueur : le résultat est saisissant !



Le jardin est également remarquable...


Bref, un arrêt très intéressant avant de revenir sur la trajectoire initiale pour atteindre la Domus de Cieutat qui est dans la ville romaine d'Elusa, à l'écart d'Eauze d'aujourd'hui. Par chance, une partie significative de la ville n'est pas recouverte d'usines ou de maisons, et lces terrains sont maintenant acquis par la ville d'Eauze.


Eauze
 La Novempopulanie, la province des Neuf Peuples, apparait dans les sources à la fin du IIIème siècle de notre ère sur une inscription lapidaire conservée dans l’église d’Hasparren (Pyrénées-Atlantiques). 

Flamen item
dumvir, quaestor
pagi(que) magister,
Verus, ad august
tum legato, Mu
nere functus
pro Novem opti-
nuit populis se
jungere Gallos. Urbe redux ge-
nio pagi hanc dedicat aram.

Un certain Verus, homme politique et prêtre local, relate qu’il est allé plaider auprès de l’empereur – sans doute Gallien – la cause des neuf peuples (Novem populis), afin d’obtenir une province indépendante en Aquitaine. Quelques années plus tard,  les réformes administratives menées par Dioclétien vont aboutir à un nouveau découpage des anciennes provinces gauloises créées par Auguste.

L'Aquitaine, province impériale et prétorienne est divisée en trois provinces dites présidiales : L'Aquitaine première (Aquitanica prima ou Aquitania prima) dont la métropole était Bourges (Avaricum), capitale de la cité des Bituriges Cubes (Bituriges cubii) ; L'Aquitaine seconde (Aquitanica secunda ou Aquitania secunda) dont la métropole était Bordeaux (Burdigala), capitale de la cité des Bituriges Vivisques et la  Novempopulanie ou Aquitaine troisième (Aquitanica tertia ow Aquitania tertia) dont la métropole était Eauze (Elusa) capitale de la cité des Elusates.

Combien de cités étaient regroupées dans cette nouvelle circonscription administrative ? Un registre date du Ve siècle, la Notitia Galliarum (Notice des Gaules), énumère la liste des cités pour chaque provinces gauloises.

Dans le cas de la provincia de Novempopulanie (capitale : Elusa / Eauze)

Les Neuf Peuples (Chef-lieu) :
Aturenses Atura (Aire s/Adour )
Auscii Illiberis (Auch)
Bigerionnes Tarbes et St Lezer
Boiates Bazas
Consoranni Saint-Lizier
Convenae Lugdunum Convenarum
Elusates Elusa (Eauze)
Lactorates Lactora (Lectoure)
Tarbelli Dax

Les traces d'une partie d'Elusa ont été trouvées permettant de définir le plan orthogonal de ses rues orientées Nord/Sud et Est/Ouest. Le Cardo Maximus et le Decamanus Maximus ne sont pas certains d'où la situation du forum qui est à l'intersection des deux. De la même manière, les nécropoles situées le long des voies d'accès principales à l'extérieur de la ville n'ont pas été détectées. Elles caractérisent l'implantation des voies romaines d'accès à la ville. C'est bien dommage pour savoir avec certitude si la voie de Bazas venait par le Nord ou bien en tracé direct rectiligne...








Située au coeur d’un quartier aristocratique de la cité antique, la Domus de Cieutat est la résidence urbaine gallo-romaine d’un notable de l'époque. Son architecture, qui s’organise autour de deux cours bordées de colonnades sur une surface totale de 2700m2, y prévoit notamment une grande pièce de réception, un système perfectionné d’évacuation des eaux et un petit espace thermal. 


Des traces d’escalier laissent deviner l’existence d’un étage. Lieu de vie, de négoce et d’apparat, le maître de maison y recevait ses clients. L’entrée du site archéologique est située dans le bâtiment de l’ancienne gare. Nous remercions particulièrement l'"accueillant" qui nous a consacré une demie heure pour répondre à nos questions...





Au dos de la gare, plusieurs panneaux font état de l'empire romain. Un est consacré à l'anonyme de Bordeaux qui ne le sera bientôt plus...


Le musée d’Eauze , en ville, expose un véritable trésor gallo-romain, découvert en 1985 à proximité de l’ancienne gare, au cours des dernières heures d’une fouille archéologique! Constitué de plus de 28.000 monnaies, d’une cinquantaine de bijoux et d’objets précieux, il semblerait dater de la fin du IIIe siècle. La qualité et l’état de conservation remarquable de l’ensemble en font l’un des trésors les plus importants retrouvés ces dernières années et l’un des plus grands trésors exposés dans une collection muséale en France. Outre la présentation de ce fabuleux trésor, le musée abrite également des collections permanentes allant de la Préhistoire à l’époque mérovingienne. Si la collection d’objets gallo-romains est d’une grande richesse, celle d’objets préhistoriques constitue un ensemble unique en Occitanie.

  La ville moyen-âgeuse a été construite à l'écart de la ville romaine et une partie de ses pierres a servi de carrière pour les nouvelles constructions.





Nous ne visitons pas les autres édifices notables puisque nous connaissons particulièrement bien Eauze. Nous souhaitons mettre le lecteur en appétit pour venir visiter cette belle petite ville du Gers, particulièrement le jeudi de l'Ascension pour son salon des antiquaires et de l'Armagnac et autres produits locaux....

La construction de la cathédrale Saint Luperc fut initiée par le prélat Jean Marre, nommé prieur d’Éauze en 1467, qui fit jaillir ce vaisseau reconstruisant la priorale bénédictine d’Éauze sur le site de l’église romane dédiée depuis le XIème siècle à Saint-Luperc. Ce grand bâtisseur contribua à la construction d’un grand nombre d’édifices parmi lesquels les cathédrales d’Auch et Condom ou la petite église de Luzanet.

La cathédrale d’Éauze se rattachant à la tradition du gothique toulousain est le premier édifice de style gothique flamboyant en Gascogne centrale, modèle influençant les petites églises voisines de l’Armagnac.

Majestueuse par son élancement, elle mesure 50,60 m de long pour 18 m de large et une hauteur de 21,65. La nef unique de sept travées bordée de chapelles profondes placées entre les contreforts, se prolonge par un chœur pentagonal à pans coupés mis en lumière par les vitraux, les verrières et les peintures de Nicolas Greschny. Les verrières du chœur et du mur méridional furent refaites par Jean-Baptiste Anglade, peintre verrier de Paris natif d’Éauze de 1868 à 1878.

Harmonie, spiritualité, douceur naissent de l’architecture et de la lumière uniques de cet édifice où le maître d’œuvre expérimente un voûtement audacieux tout en conservant dans la nef les hautes fenêtres étroites.

La verticalité est accentuée par la nudité des murs. Des demi-colonnes engagées dans les piliers s’élancent d’un seul jet sans chapiteaux vers la voûte d’ogives, rejoignant arcs diagonaux, doubleaux et formerets, participant à l’audace et à la beauté du lieu.

La cathédrale Saint Luperc

L’harmonie colorée délicate de la brique et de la pierre témoigne de la capacité des maçons gascons innovant et réemployant des matériaux venant de l’antique cité gallo-romaine d’Élusa, moellons calcaires, marbre, briques et tegulae…ajoutant au mystère et à la profondeur de cette église paroissiale.

 La maison des Consuls est une vielle maison du XVème siècle. Cette maison contemporaine de Jeanne d'Albret se situe dans la rue Bistouquet. Hôtel particulier haut perché, la maison dite des "consuls" est agrémentée d'un fenêtrage soigné et souligné par des appuis en corbeille évasée. Sur le premier niveau en maçonnerie, les étages sont en encorbellement et la façade reçoit une riche décoration.
 
La maison Jeanne d’Albret fut achetée par la mère d'Henri IV, Jeanne d'Albret. En effet, cette famille royale s'arrêtait souvent à Éauze lors de ses voyages entre le Béarn et Nérac. Cette belle façade à colombages est classée aux monuments historiques. Elle était parée de fleurs de Lys sculptées qui furent rabotées pendant la Révolution.
 
 Bref, cet autre angle de vue de l'Eauze romaine nous a particulièrement intéressé d'autant que la découverte de nouveaux vestiges est laissée aux générations futures. 

Notre chambre d'hôte est éloignée du centre ville. Notre hôte est venu nous récupérer en voiture pour nous conduire au Petit Bernerot.

Demain, une longue etape pour aller à Saint-Jean-Poutge où la mutatio citée par l'anonyme de Bordeaux a été récemment découverte....

4 logistique



Au petit Bernerot

Hotel le Triana
 
Gîte Rabelais Impasse Rabelais   Tel  06 73 53 42 43 et 05 62 09 75 22  Chambre 52€ PdJ 5€  giterabelais32@orange.fr
Gîte Chez Nadine 43 avenue de Sauboires  Tel 05 62 08 18 37 DP 80€  francis.corlaiti@orange.fr
Gîte Lou Parpalhou  13 Rue du Lac   Tel : 05 62 09 72 84  B&B 60€ Email : gitecastex@orange.fr 

mercredi 30 août 2017

6 de Losse à Gabarret 19 km

1 l’étape du jour
 Nous sommes sur une journée de bascule météorologique car la pluie est annoncée et la température devrait (enfin) baisser. L'étape est courte et si en plus il n'y avait pas de mouches ce serait le paradis....
 
 
2 le tracé
 
 
 
3 le détail de l'étape
 
Nous avons passé une bonne nuit avec la climatisation dans la chambre et le silence de ce hameau très tranquille. Nous passons plus de temps pour prendre notre petit déjeuner car notre hôtesse déjeune avec nous et nous discutons longuement. Finalement nous quittons Patricia et ses Bobtails Let's Go et Hedel vers 8:30. C'est une très bonne adresse pour ceux qui aiment la nature et le cocooning.


Après deux changements de direction nous abordons la plus belle ligne droite que nous ayons rencontré jusqu'ici avec plus de 13 km. La voie romaine devait ressembler à ce chemin rectiligne qui nécessite de fréquentes remises en état. 
Pour ce qui est de l'attrait du parcours, il y a beaucoup mieux... Des pins adultes, des pins jeunes replantés après la tempête, d'autres pins. Bref des pins et encore des pins.






 Par contre la monotonie sans mouches serait supportable en écoutant une longue série de bonnes chansons. C'est insupportable d'être cerné en permanence par des dizaines de mouches. Le chemin croise une route. Il se poursuit sur des kilomètres mais il est devenu goudronné.



Le ciel est nuageux, il ne pleut pas, la température monte, il fait quand même moins chaud.

Il est temps de continuer à examiner l'équipement du soldat romain. 
Les soldats au-dessus de leur tunique (tunica) avaient une protection du torse et des épaules qui a évolué au fil du temps. Il faut distinguer la lorica hamata et la lorica segmentata. La première est une cotte de mailles de type 1/4 (chaque anneau est relié à 4 autres). Elle pèse une quinzaine de kilogrammes. Elle ne peut pas être réparée par le légionnaire et les coups reçus conduisent à des fractures de côtes, contrairement à la lorica segmentata. Cette cuirasse articulée est apparue au début du Ier siècle dans les régions rhénanes, et s'est répandue ensuite dans tout l'empire. Elle se compose de bandes de fer horizontales fixées ensemble par des courroies de cuir et enveloppant le torse, ainsi que de plaques de protection sous la nuque et la gorge, et de bandes de protection sur les épaules. Son succès s'explique sans doute par le fait que sa fabrication ne demandait qu'environ 70 heures de travail, c'est-à-dire trois fois moins que pour fabriquer une lorica hamata. Elle était également un peu plus légère. Munie de charnières sur les côtés, elle s'ouvrait et s'enfilait comme une veste, qu'on fermait sur le torse.  La lorica segmentata a été employée jusqu'au début du IIIème siècle, concurremment à la cotte de mailles qui finit par la supplanter. 


Intermédiaire entre le casque et la cuirasse les soldats romains portaient un lourd foulard pour les protéger des coups dans cette zone de fragilité.



Notre anonyme de Bordeaux a croisé sur sa route de nombreuses légions et il a pu observer les différences d'équipement des légionnaires. Il est passé par des endroits peu stables et proches de grandes batailles qui ont conduit à des dizaines de milliers de soldats tués. Nous aurons l'occasion d'y revenir comme sur le reste de la tenue des soldats.


La ligne droite se termine nous arrivons à Herré, village qui relève de la partie landaise du Gabardan, zone frontière entre les Petites Landes et l'Armagnac, à la limite des Landes, du Gers et du Lot-et-Garonne.

Nous faisons un court détour pour voir l’église Notre-Dame et Saint-Clair. Simple chapelle au XIIème siècle, accolée à une église paroissiale construite au XIIIème, elle comprenait alors une nef prolongée par un chevet arrondi de même largeur, et un clocher de plan carré au sud. Du XVème siècle. date un ensemble de dispositions destinées à renforcer la fonction de refuge de l'édifice: surélévation des murs gouttereaux (NB il n'y a guère que des murs qui puissent être gouttereaux...) complétée par des merlons et des créneaux, et création d'un niveau haut de circulation desservi du côté nord par un escalier à vis. 



C'est du XVème siècle également que daterait l'agrandissement de l'église par la construction d'un bas-côté au sud, auquel on accédait par un portail, surmonté par une bretèche. Le mur occidental de l'église fut percé d'une meurtrière puis de deux bouches à feu, les fenêtres à remplage furent murées. Vers 1546, l'église et son cimetière étaient protégés par une enceinte, peut-être un simple fossé, et la porte d'accès au cimetière était fortifiée. L'église était alors voûtée et peinte.



Le clocher comporte quatre niveaux: au rez-de-chaussée, la base était couverte d'une voûte en berceau longitudinal, espace profondément modifié au XIXème siècle mais dont subsistent, sur chacun des murs, les piles et les arcs de décharge qui en supportaient la retombée; les deux niveaux supérieurs étaient séparés par un plancher. Celui du haut est éclairé par deux arcs en plein cintre qui encadrent des archères. Une porte, aujourd'hui murée, ouvrait sur le choeur. Pour le dernier niveau, seule la partie occidentale était anciennement couronnée d'un étage. .   

 Nous poursuivons vers le terme de la journée par un parcours fort varié qui tranche avec la ligne droite précédente : une petite route, puis une grande, puis un chemin forestier et enfin l'ancienne voie ferrée pour aboutir à l'entrée de Gabarret.
 
A l’est des Landes, la ville de Gabarret est l’ancienne capitale d’une vicomté au passé glorieux mais dont il reste que peu de vestiges. 
La maison du Gabardan datant de 1456, à colombage, briques plates et à encorbellement est maintenant le siège de l'Office du Tourisme. C'est un des rares monuments à avoir survécu aux Guerres de Religions sur la commune.


 
Il a finalement plu en soirée, est-ce que la fraîcheur attendue sera au rendez-vous demain pour une étape qui nous mène en terrain connu : Eauze qui est sur la voie du Puy mais c'est aussi une des capitales de l'Armagnac...
 
4 logistique
 
Hôtel Restaurant Le Relais 480 route d’Eauze Tél. : +33 (0)5 58 44 35 74  chambres 50€ et DP 95€ c'est là que nous séjournons remarquable rapport qualité/ prix !
 
Hôtel des Glycines 8 route de Créon   Mobile : +33 (0)5 58 44 92 90  chambres 50€ PdJ 6€
 
B&B Bernard Pierreuse  Lieu-dit « Bouhebent"     Mobile : +33 (0)5 58 44 95 11
 
Château de Milleton    Mobile : +33 (0)5 58 44 90 41  B&B 70 à 90€ dîner gastronomiques 38€

 
 

mardi 29 août 2017

5 de Captieux à Losse 28 km

1 l’étape du jour
 
C'est l'étape considérée comme la plus difficile dans la phase de préparation en partant de Maillas, faute d'hébergement à Maillas nous partons de Captieux soit 28 km sans aucun village. Pour la réalisation s'ajoute la canicule... Nous rajoutons 1,5 l d'eau au paquetage !
 
 
2 le tracé
 
 
 
 
3 le détail de l'étape
 
 
Comme cette étape à peu d'intérêt historique et que nous traversons aucun village,  je vais vous parler de la tenue des soldats romains. Élément essentiel de la conquête et de la colonisation, le soldat romain s'il était toujours vivant au terme de son service, se voyait attribuer un terrain. Il devenait un élément de colonisation mais aussi de sécurisation du territoire. 
Je n'ai guère étudié la tenue du soldat romain jusqu'ici mais notre récent passage par Arles m'a permis de progresser.
Vous avez certainement vu les sandales du romain qui restent au sol quand son propriétaire est satellisé par une baffe d'Obelix...


Le dessin est correct : ce sont des caligae que les soldats portaient aux pieds.  Ces sandales en cuir étaient très solides et une paire pouvait faire le temps du service du légionnaire.



La semelle était réalisée en cuir plus épais et renforcée de clous qui permettait outre d'éviter l'usure des semelles d'assurer une meilleure adhérence sur tous les terrains.





Les chaussettes (udones) étaient assez communes. Elles sont mentionnées dans l'une des lettres de Vindolanda. Les chaussettes pourraient être faites de deux façons, soit en étant des pièces de tissu coupées  et cousues ensemble, soit en étant fabriquées selon la méthode similaire au crochet. Des exemples des deux types ont survécu, avec le type de tissu non seulement de Vindolanda, mais aussi d'une série de tombes inondées en Gaule, et le type de travail sauté est connu à partir d'exemples qui ont survécu en Egypte (les exemples égyptiens étaient rayés et étaient conçu avec un orteil séparé pour s'adapter aux sandales type thong). Elles étaient portés dans les régions froides ou par temps froid, cependant rien n'empêche de penser qu'elles auraient pu protéger les pieds comme de nos jours.


Le sac est plus lourd ce matin. Outre l'eau nous avons des provisions pour midi. On devrait arriver au bout sans avoir bu la dernière goutte...



Cette nuit l'orage attendu n'est pas venu même si à l'ouest le ciel était éclairé par de nombreux éclairs. Ce sera comme les jours précédents : frais au départ puis de plus en plus chaud pour devenir insupportable vers midi , il devrait nous rester alors plus de trois heures de marche difficiles. Pourvu que les pins des Landes nous fassent de l'ombre....


Nous quittons aujourd'hui le département de la Gironde pour arriver dans les Landes, le paysage ne sera pas différent.

Le départ à 8 heures n'est pas très tôt mais il n'était guère possible d'avancer encore plus le petit déjeuner. Si bien que c'est juste après 8 heures que nous passons devant l'église de Captieux.


Nous prenons la direction de Maillas mais juste après la station de gaz nous tournons à droite pour emprunter la plus belle ligne droite depuis Bordeaux. Christine est en forme et elle le prouve avec sa marche rapide...


 
 Dans ce parcours, nous avons vu que quelques maisons. La première ferme Landaise méritait d'être photographiée.


 Avant de rajouter la chaleur pour les trois dernières heures de marche comme prévu, nous devons nous battre contre des nuées de petites mouches qui ne piquent pas mais rendent la marche pènible. On croit parfois s'en être débarrassés mais cent mètres plus loin c'est de nouveau la bataille... on les gardera avec nous jusqu'au bout...


 Enfin, l'arrivée: il est 15 heures et il nous reste un litre d'eau.
Le B&B est superbe. Nous sommes accueillis par un couple de bobtails. 

Le substantif Osse à une valeur hydromymique comme le ruisseau qui traverse le village de Losse ou bien l’Ousse dans le département du Gers ou le Gave d’Ossau...
 
La commune possède trois églises dont l'église St Pierre, avec sa tour carrée fortifiée date du début XXème siècle.
 
 A l’est des Landes, la vaste commune de Losse s’étire dans la forêt avec ses petits hameaux dispersés. L’église Saint-Martin d’Estampon se situe près du ruisseau du même nom au cœur d’un pittoresque quartier classé. Fondée au XIIème siècle, elle s’est défendue des conflits en se renforçant d’éléments architecturaux fortifiés : chevet soutenu par trois contreforts, abside à meurtrières, clocher-mur triangulaire muni d’un abat-son.
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L’église Notre Dame dresse sa tour clocher massive surmontée d’une élégante flèche octogonale en ardoise. C’est le seul vestige de l’ancienne église d’origine romane. Cette tour de défense percée de meurtrières est venue remplacer le clocher-mur originel dans le courant du XVème siècle mais c’est au XIXème siècle que l’église prendra son aspect actuel.   Le vaisseau et le chevet sont alors entièrement rebâtis en 1899-1902.
  


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Demain une étape bien plus courte pour nous conduire à Gabarret, encore des lignes droites, encore des pins, encore des mouches... Mais la météo change, il devrait faire moins chaud et ce sera ensuite Eauze et le Gers.
 
4 logistique
 
 Très peu de possibilités d’hébergement autour de Losse 
 
Lou Castet de Lussolle 2, route  de Bourriot     tel 06 11 76 67 45           B&B 70€ dîner 30€ (avec vins, café et digestif)
En fait notre B&B est situé 4,5 km au sud du bourg de Losse.
 
 
 
 
 

lundi 28 août 2017

4 De Bazas à Captieux 20 km : où est "Tres Arbores" ?

1 l’étape du jour
 
 Cette étape devait nous conduire à Maillas un village de moins de 250 habitants à l'habitat diffus qui possède un bar restaurant qui faisait chambres d'hôtes. Faute d'hébergement nous allons à Captieux qui est une étape du chemin de Compostelle sur la voie de Vezelay. L'étape suivante sera sensiblement rallongée et sera encore sous la chaleur.
 
2 le tracé
 
 
 
 
 
3 le détail de l'étape
 
 Nous partons vers 7:45 de Bazas, un orage a rafraîchi l'atmosphère, la température est idéale mais cela ne va pas durer. C'est une étape courte on devrait arriver avant midi.
 Après une paire de kilomètres le tracé gagne l'ancienne voie ferrée que nous suivrons jusqu'à Captieux : un double intérêt la pente est douce ou quasi inexistante et en plus ombragée...


 

 
 Nous sommes passés juste à côté sans nous arrêter plutôt préoccupés par chasser les mouches et les moucherons. Heureusement elles ne piquent pas. Nous sommes dans les landes d'aujourd'hui c'est à dire un pays parsemé de pins, de chênes et de marronniers avec aux pieds des fougères. Il n'y a plus guère de cultures.
Le chemin suit l'ancienne voie ferrée, si les romains avaient fait les mêmes efforts de remblai pour rehausser la chaussée il n'y aurait aucun doute sur son parcours.
Le balisage nous change de l'habitude.


 
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 Où est passé l'anonyme de Bordeaux dans cet immense territoire peu peuplé ? Seuls points d'ancrage : Bazas et Eauze.
 
Tres Arbores est la première mutatio décrite par l'anonyme de Bordeaux qui n'est pas connue sur le parcours de Bazas et Eauze. Le parcours était fort différent dans le passé car les plantations de pins au XIXème siècle (décret de Napoléon III en 1857) ont remplacé les landes existantes, qui étaient seules propice à l’élevage des moutons. Par contre la nature du sol est inchangée et n'a pas permis aux romains de trouver des matériaux sur place pour faire des chemins empierrés ayant une durée de vie de plusieurs siècles comme dans beaucoup de régions. En effet, le sol de ces vastes territoires est fait de sables arrachés aux Pyrénées lors des dernières périodes glaciaires, étalés par les vents puis fixés par la végétation après la fin de la dernière glaciation.  



 
Par ailleurs les toponymes n'aident guère pour trouver des traces romaines eut égard à la faible densité de population depuis des millénaires. 
C'est pourquoi les différents auteurs des trois siècles passés ont positionné la mutatio Tres Arbores à des endroits différents comme les étapes suivantes d’ailleurs.
 
Cependant, les distances annoncées par l'anonyme de Bordeaux sont décisives, il apparaît que le parcours de Bazas à Tres Arbores est de 5 lieues gauloises puis de Tres Arbores jusqu’à Elusa (Eauze) il y a trois étapes de 8 lieues, ce qui permet de définir les deux mutationes intermédiaires. Un premier problème se fait jour avec les distances car les deux villes d’ancrage Bazas et Eauze sont distantes en ligne droite de 68, 8 km ce qui fait 30 lieues à 2,222 km ou 27,3 lieues à 2,450 km… Le total décrit par l’anonyme de Bordeaux fait 29 lieues ce qui pourrait être possible si le parcours romain était parfaitement rectiligne de Bazas à Eauze. En fait, les copistes au fil des temps ont commis des erreurs tant sur les noms des étapes que les distances. Concernant les nombres, le V (cinq) peut être le fruit d’une erreur d’un copiste en lieu et place d’un X (dix) ce qui porterait alors la distance cumulée à 34 lieues gauloises. Il faut rappeler que la lieue classique de 2 222 m résulte de la « romanisation » de la lieue gauloise afin qu'elle corresponde à un multiple facile du mille romain : une lieue romanisée = 1,5 mille. La lieue gauloise mesure 2450 mètres (plus ou moins 50), en effet la distance évoluait faute d’un pied gaulois étalon…. Ce qui fait 75,5 km en lieues romaines (2222m) ou 83,3 km en lieues gauloises. Il se trouve que le parcours ne peut être parfaitement rectiligne dans ce terrain de landes entrecoupé de nombreux ruisseaux mais surtout du Ciron qui est une rivière à traverser 
 
 
 
Pour ce qui concerne Captieux qui est une ville étape sur le parcours jacquaire, elle est bien trop décalée à l’ouest et déjà trop loin de Bazas. Ce village est ancien bien qu’il ne reste aucune trace des premières implantations. Tout au plus peut-on supposer que de par sa situation géographique, Captieux a vu passer bon nombre d’envahisseurs les Romains à partir de 56 avant JC, puis les Vandales et les Wisigoths à partir de 406.

De ce passé lointain, il ne reste qu’une voie romaine qui part des Traverses jusqu’au Petit Poteau, elle a existé jusqu’au XVIIIème et passant à Cap Bouès et Pitec, donc à l’est de la ville et de son château, proches de l'autoroute d'aujourd'hui avec un axe presque nord-sud..

Maillas est une vaste commune forestière de la Grande Lande. Elle est définie comme étant Tres Arbores. Elle est coupée de lagunes et parcourue de nombreuses pistes. Maillas doit son nom à un riche propriétaire gallo romain nommé Mallius. Les vestiges d’un camp romain entouré de fossés et la découverte de pièces de monnaies des IIe et IIIe siècles attestent l’ancienneté de l’occupation du site. Cependant, Maillas ne respecte pas non plus la distance de 5 lieues depuis Bazas. Les autres étapes sont en ligne droite Losse et  Gabarret.

 Alors ? Les livres du XIXème siècle penchent pour un parcours encore plus à l’Est qui aménent le parcours à Sos avant de descendre plein sud vers Eauze. Tres Arbores ne serait pas située à Maillas mais aux Trois Chênes, commune de Goualade. Puis le relais serait entre Allons et Houeillès, avant de gagner Sos. Ce parcours respecte les distances de 5, 8, 8 et 8 lieues pour aboutir à Eauze. 

Pour aider à la découverte de la voie et des postes relais, il faut rappeler que les habitants avaient l'habitude d'enterrer leurs richesses à l'annonce de l'arrivée des barbares...

 
Un écureuil annonce l'arrivée proche à Captieux. 


  
Captieux Cap Seves, nom provenant de l'expression latine caput silvarum qui signifie la tête de la forêt, expression qui est devenue la devise de la commune.
 Elle fut une ville prépondérante pendant le Moyen Âge et une étape sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle

Quelques mouches plus loin, c'est l'arrivée dans le village. Nous voyons le Cercle des Travailleurs, il est ouvert ; nous entrons et tombons sur une équipe d'habitués en activité : qui boit un blanc, qui une bière, qui un pastis... Nous commandons une bière comme toujours... Quel plaisir cette bière qui célèbre la fin de l'étape !
Comme les habitués partent et qu'on ne peut manger, nous allons au Café Commercial (l'autre café du village). La terrasse est presque pleine, nous prenons le menu entrée + plat à 11,95 € avec boissons. 
Il reste 800 mètres pour aller jusqu'à la villa Climens.
Nous arrivons vers 14 heures, au programme de cet AM : douche, sieste et piscine, sans compter la rédaction de l'article.

Demain, ce sera différent car bien plus long, dans la forêt landaise, il fera encore très chaud. Nous allons en baver !

4 logistique
 
 Hébergement 
Nous avons choisi une chambre d'hôtes au nord ouest de Captieux la Villa Climens


 
Pas de possibilité d’hébergement à Maillas ni aucun service.
le Restaurant Le Sabla   Le Bourg  Tél : +33 5 56 65 85 08  email : lesabla@wanadoo.fr faisait chambre d’hôtes auparavant
 
La solution est de s’arrêter à Captieux
 
Hôtel Restaurant Cap des Landes 5, Route de Bazas  Tél : 05 56 65 64 93    7 chambres tout confort (?) de 50€ à 65€ la chambre NB au vu des critiques récentes nous faisons le choix de ne pas y aller
Refuge Municipal de Captieux  Le Bourg  Tél. +33 5 56 65 60 31  Donativo
 
 Services : Alimentations, boulangerie, pharmacie, bars
 
 

dimanche 27 août 2017

Étape 3 de Pujols à Bazas 28 km

1 l’étape du jour
 La canicule est installée... L'étape d'hier nous a deporté au nord et elle était plus courte, nous le payons aujourd'hui avec une rallonge de plus de 7 km.
 
 
2 le tracé
 
 
 
 
 
3 le détail de l'étape
 
Notre hôte a accepté de nous servir le petit déjeuner à 7 heures. Pour un dimanche c'est fort notable.
Nous prenons la direction plein sud parallèle au Ciron pour gagner Pujols où se trouve le pont qui permet le franchissement, nous sommes loin de la ligne droite.
Juste avant nous tombons sur un drôle d'engin qui ressemble à un éolienne à 2 pales couplée à une bouteille géante...


L'église de Pujols est dans le style des églises romanes de la région.


Avant de franchir le pont sur le Ciron, nous apercevons le château Charlot qui est en très mauvais état, hélas il n'est pas cerné de vignes du Sauternais.



Nous entrons juste après dans le vignoble de Sauternes, cruelle injustice.



Le Sauternes est un vin qui a profité de l’Europe. Ce sont les commerçants néerlandais qui développèrent le vignoble pour leur fournir du vin blanc. Ils amenèrent une nouvelle technique : une mèche trempée dans du soufre est mise à brûler dans les barriques ; cette mèche est d'ailleurs appelée « allumette hollandaise ». Cet usage du soufre permet de stopper la fermentation avant sa fin et donc de conserver du sucre résiduel. Le recours à la pourriture noble, lui, n'est pas aisé à dater. Hugh Johnson mentionne son usage attesté en 1836 au Château La Tour Blanche, mais un siècle plus tôt, des vendanges très tardives donnaient un vin très riche qui demandait à vieillir plusieurs années en barrique. Une légende locale raconte qu'un propriétaire rentra en retard pour superviser ses vendanges. Trouvant le raisin surmûri, il décida néanmoins de rentrer sa récolte en dépit de l'aspect pourri des raisins. Bien lui en prit puisqu'il découvrit l'apport de la pourriture noble aux arômes du vin



Les différents châteaux sont tous très bien indiqués à chaque carrefour à l'exception de château d'Yquem.


En fait, toute nouvelle pancarte Yquem dès son installation est volée par des amateurs qui ne peuvent se payer un flacon.... 
Comme Château d'Yquem est de très loin le Sauternes le plus réputé, nous faisons un léger détour pour admirer le vignoble et le Château. 


Sauternes est encadré sur 20 km de part et d’autre de la vallée de Garonne de toutes les appellations moelleuses de Bordeaux (Sainte Croix du Mont, Loupiac, Cérons, Cadillac, Barsac).



Le regroupement autour d’Yquem de tous les Crus Classés de Sauternes confirme la situation idéale du domaine. Equilibre magique mais tellement fragile car sujet au moindre aléa : un peu trop sec et la contamination s’arrête, un peu trop d’eau et la concentration cesse, sans oublier les autres moisissures guettant la moindre faiblesse du Botrytis pour le remplacer et gâcher irrémédiablement le raisin. La sanction de cette énorme prise de risque se reflète dans les rendements, très faibles, qui peuvent aller à Yquem jusqu’à l’abandon de l’ensemble de la récolte.

Faute de pouvoir acheter nous nous contenterons de faire la traversée du domaine comme Smith Haut Lafitte.

Le château est magnifique, sa façade classique, qui est celle des étiquettes, est trompeuse puisque le château paraît moyen-ageux sur les autres côtés.













 Nous quittons le Château par la route d'accès, nous imaginons quel serait notre fortune associée à la possession d'une seul rangée de cette vigne de plus de 800 mètres de long...
Il nous faut poursuivre à un très bon pas pour arriver avant 11 heures à Roquetaillade. 
Juste avant nous traversons Roaillan.
L’église Saint-Louis a été érigée au XVème siècle. L'église, consacrée jadis à Saint-Saturnin, 1er Evêque de Toulouse au IIIème siècle, l’ est aujourd’hui à Saint-Louis. Entourée d'une place ombragée, d'arbres d'essences diverses, elle dresse au-dessus de son portail cintré un clocher carré à flèche de pierre. Au niveau de l'abside principale, la corniche d'origine est intacte..  


 Nous fonçons vers le château de Roquetaillade  qui est situé à plus de 15 km du départ. Il fait maintenant très chaud, la montée pour arriver est d'autant plus difficile. Nous arrivons juste à temps pour la visite, trempés de sueur. Heureusement, nous pouvons laisser nos sacs à dos à l'accueil.


Le château de Roquetaillade est dans la même famille depuis 700 ans. Un château privé, habité par la famille de Baritault du Carpia descendants de la famille de la Motte qui édifia le château d'origine.  Il ouvre au public en 1956. Il est constitué de deux châteaux forts, l'un datant du XIème siècle et l'autre du XIVème siècle, se trouvant dans la même enceinte. Il est sauvé par Viollet-le-Duc au XIXème siècle, qui y entreprend également d'importants travaux de décoration et de création de mobilier.

Le parc de Roquetaillade comprend les vestiges de l'enceinte médiévale avec la barbacane, le ruisseau du Pesquey et ses berges, le chalet XIXème et le pigeonnier du Crampet, qui fait partie de l'écomusée de la Bazadaise.



C'est l’un des fameux « châteaux Clémentins », ces palais-forteresses érigés au Moyen Age en sud Gironde par le pape Clément V (né Bertrand de Got à Villandraut). Il se distingue tant par ses imposantes structures défensives que par l’élégance de sa décoration intérieure, oeuvre du célèbre architecte Eugène Viollet-le-Duc. Fait unique en Gironde, le Château Roquetaillade est habité par la même famille depuis 700 ans !  Deux forteresses (XIe et XIVe siècles), six tours, un donjon et des douves : le Château de Roquetaillade est l’archétype même du château fort des livres d’histoire et de contes pour enfants. Son histoire a été marquée par deux importantes restaurations : l’une à la Renaissance, qui a laissé des cheminées monumentales, l’autre orchestrée par Viollet-le-Duc à partir de 1860. Dans le vaste parc entourant le Château, les arbres centenaires tutoient un pigeonnier du XIIe siècle, une chapelle ainsi qu’une métairie reconstituant la vie rurale autour de 1850, avec poules et cochons gascons, ânes des Pyrénées… Roquetaillade abrite également un élevage de vaches bazadaises et un vignoble (Graves Rouges, Graves Blancs, Graves Supérieures) !





 Après la visite, nous casse-croûtons dans le parc avant d'attaquer la dernière partie de 13 km en plein cagnard...

En nous retournant, nous avons une meilleure vue sur le chateau de Roquetaillade.



 

Après 2,5 km nous arrivons au Nizan.
 
La paroisse Saint-Martin date de l'érection de l'église par les Templiers, au XIème siècle. Une maison templière leur est également due, construction dont ne subsiste qu'une fenêtre dépendant soit de la commanderie de Bazas, soit de celle de Beaulac.

Au Moyen Âge, cette paroisse relèvait de la juridiction du château de Roquetaillade, aujourd'hui situé sur la commune de Mazères.

Trop occupés à faire le plein d'eau, nous ne prenons pas de photos. Le cimetière n'a pas de point d'eau, nous nous abritons du soleil sous le porche de l'église. Le point d'eau est là.

 
 Au lieu-dit Couhé, à environ 300 mètres au sud du bourg, la présence d’un tumulus daté du VIème siècle avant J.-C., haut d'une douzaine de mètres et ceint d'un fossé d'une circonférence d'environ 100 mètres atteste d'un peuplement très ancien.
 
Les derniers kilomètres sont sans fin. Nous gagnons un grand axe au bout de 3 km. Puis l'entrée de l'autoroute est à 6 km, puis l'entrée de Bazas est interminable. Enfin, nous voyons la cathédrale et l'hôtel est proche...
 
 

Le nom Cossium est une latinisation de l'aquitanique *koiz, gascon coç, cos 'tertre', basque goiz 'en hauteur'. Le nom Vasate pourrait s'expliquer par le basque baso 'forêt' ou par un hydronyme *uad (cf. latin vadus 'gué').

À partir du premier âge du fer, la capitale des Vasates Cossium, Bazas s’affirme comme une des places fortes du Sud-Ouest en se dotant de remparts et de portes monumentales qui lui confèrent très tôt un rôle militaire et une certaine suprématie. C'est une civitas au temps de l'anonyme de Bordeaux en 333, troisième lieu cité mais le seul certain sur sa liste d'étapes. 

D'après un poème de Paulin de Pella, en 414, la ville échappe à la destruction par les Goths.Cité épiscopale située sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, Bazas fut, jusqu'à la fin du XVIIIème siècle, siège d’un diocèse. Siège du présidial, Bazas cumule les fonctions administratives et judiciaires et s’impose alors très vite comme la plus puissante ville. Son prestige lui vaut d'ailleurs les visites d'illustres personnages tels Richard Cœur de Lion et Charles Quint.Disputée par Anglais et Français au cours de la guerre de Cent Ans, Bazas revient à la France en 1441.

 Nous sommes déjà venu à Bazas avec Janine et Jeannot, nous connaissons déjà les principaux monuments et l'histoire associée. Alors arrivés à l'hôtel c'est bière, douche et sieste plus à 17 heures le match du RCT contre Pau.
Ensuite, nous ressortons à 19 heures pour dîner sur la place de la cathédrale. 
J'invite tous les lecteurs à visiter Bazas qui comporte nombre de lieux intéressants :
 
La place de la cathédrale  étonne par ses dimensions  et son plan en éventail. La diversité des arcades et des maisons qui la ceinturent témoigne de la succession des styles et des époques. Les fonctions religieuses, civiles et commerciales y sont rassemblées. La partie ouest, trapèze affaissé de 4 600 m2, liée au faubourg marchand du mercadilh remonte à la n du XIIème siècle. La partie est de 2 800 m2, liée à la Cathédrale, est d’aménagement récent (XIXème siècle). La place a toujours gardé son rôle de carrefour et de marché. Les « couverts », ou arcades périphériques, ont été construits à partir du XVIème siècle. Ils sont accordés aux types de maisons qu’ils soutiennent. Ses espaces euris sont agrémentés principalement de plantations en pleine terre facilitant l’épanouissement naturel du rosier et du jasmin.



L’édifice de l’ancien hôtel de ville fut bâti en 1488 et reconstruit en 1733. Le fronton triangulaire est frappé des armoiries de la ville. Au rez-de-chaussée, le musée municipal occupe les 4 salles de l’ancienne prison. On peut y voir des vestiges préhistoriques et gallo-romains, ceux d’un trésor du Moyen- Âge, une maquette de la ville réalisée d’après un dessin de voyageur hollandais de 1650, des objets d’Art sacré, le tableau original de « Saint-Louis faisant l’aumône » de J. Stella, des productions de l’école de Zurbaran et un cachot.

 

L’office de tourisme de Bazas est installé dans l’ancien palais du Présidial construit au XVIIIe siècle.Les présidiaux sont des cours de justice créées par Henri II en 1551 afin d’atténuer l’influence des parlements. Celui de Bazas est institué dès 1553. Il est alors installé dans un bâtiment de « halle-justice » construit sur pilotis et appuyé à l’Hôtel de Ville. L’édifice menaçant ruine au XVIIIe siècle, l’intendant Boucher demande sa reconstruction. Il retient le projet de l’architecte Michel Marceron dont les travaux débutent en 1730. Le présidial fonctionne jusqu’en 1791, date à laquelle il est transformé en tribunal de district et de première instance. Il est désaffecté lorsqu’un nouveau palais de Justice est inauguré en 1857.

La Maison de l’Astronome est un hôtel particulier de Bazas construit en 1530. Son nom fait référence à la nature de sa décoration.La maison est bâtie pour Arnaud Fautoux, lieutenant général au Présidial. Au XIXe siècle, elle devient la propriété d’une autre famille de magistrats, les Andraut. Son décor est composé d’étoiles, de lune, de soleil et d’un astronome. Son pignon en pas de moineaux, disposition courante dans les Flandres, lui vaut d’être parfois surnommée « maison hollandaise ».

La Maison d’Andrault : cette imposante maison de la place représente le type de construction de l'époque de Louis XIV. Sa façade symétrique et régulière est construite sur le module de 3: 3 travées, 3 anses de paniers à la base, 3 étages avec chacun 3 fenêtres et un fronton triangulaire marqué par 3 acrotères. Quelques décors ou moulures ainsi qu'un oculus au milieu du fronton agrémentent cet ensemble géométrique bien composé.
 

Très bien conservé et datant du XVIIIe siècle, l’hôtel Bourriot est une des plus remarquables demeures de Bazas.On doit cet hôtel particulier à Pierre Bourriot, commissaire du roi, avocat royal à la Sénéchaussée et au Présidial. Ce notable appartient à une longue lignée de subdélégués de l’Intendance d’Aquitaine, fonction qu’il occupe également. Alors qu’il est maire de Bazas, de 1758 à 1767, il fait construire cet hôtel composé de deux corps de bâtiment.L’édifice a subi très peu de modifications depuis sa construction, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Nombre de ses décorations d’origine sont toujours en excellent état : stucages, ferronneries, trumeaux, ou encore sopra porta peints.L’immeuble dispose d’une cour intérieure et d’un jardin ouvrant sur la promenade de La Brèche.

 
La cathédrale, joyau de la cité, est le point de rassemblement de la population depuis le Vème siècle. La cathédrale actuelle, construite à partir de 1230 sur la base des monuments antérieurs, a subi, avec des destructions importantes, deux cataclysmes majeurs : les guerres de religion et la révolution de 1789 qui laissèrent des traces profondes.











La poterne de La Brèche est un passage dérobé menant de la courtine aux remparts extérieurs de Bazas.Cette poterne constitue la seule ouverture située sur les fortifications sud de la cité. Datant du XIIIe siècle, elle est transformée au fil du temps, jusqu’à devenir une tour forte rectangulaire garnie de latrines.

 

Les anciens jardin de l'Hôtel Mauvezin sont adossés au rempart sud et limités à l'ouest par une des dernières tours de défense de la cité. Ils ont été transformés en roseraie. Havre de sérénité et d'harmonie, nichés au-dessus de la promenade de la Brèche et du vallon du Beuve, le jardin du Sultan est accessible depuis la halle de l'hôtel de ville par un escalier dérobé qui prend naissance au fond de la cour de l'espace Mauvezin. Il offre une perspective unique sur le tracé nord du rempart et la cathédrale.

 
Demain ce sera une étape plus courte vers Captieux sur un parcours balisé puisque c'est une étape de Compostelle par la voie de Vezelay. Les conditions météorologiques seront les mêmes comme après demain. C'est seulement ensuite qu'il devrait pleuvoir et faire plus frais.
 
 
4 logistique
 
 
 Hôtel Le Rodin 1 cours du général de Gaulle tel : +33 6 70 42 86 90  réduction pèlerin 10 %
 
Accueil pèlerins en famille JA, prévenir 24 à 48 h à l'avance, carnet de pèlerin exigé - participation aux frais. L'accueil a lieu sur le parvis de la cathédrale.

Les noms des pèlerins sont demandés lors de la réservation téléphonique.
Possibilité d'accueil avec cheval, mule ou âne, prévenir 48 h avant pour préciser le chemin à suivre.
Lors du rappel, notez le nom de la famille d'accueil.

• Mr et Mme Torres Loulou:0556651538
• Mr et Mme torres Loulou, bazas: 0556259776 / 0623767238
• Mr et Mme Dudit Etienne : 05 56 25 00 41 - email : etienne.dudit@orange.fr  

Mr et Mme Lauras Vincent : 0683672155